Cerveaupointcomm

Depuis 20 ans, l’association Cerveau Point Comm coordonne la Semaine du Cerveau à Marseille et dans sa région.

Les éditions précédentes

Le cerveau, cet organe constitué de milliards de cellules interconnectées (neurones et cellules gliales) est le siège de notre conscience. Il collecte les informations provenant à la fois du monde qui nous entoure et de notre propre corps. Grâce à lui nous savons qui nous sommes, ce que nous sentons et ressentons. En retour il nous permet de réagir pour nous adapter du mieux possible à notre environnement. Nous accomplissons alors des actions aussi simples que manger ou boire par exemple mais nous développons aussi des sentiments comme la joie, la tristesse, la peur… 

Aussi complexe qu’il soit, le cerveau n’est pas (heureusement pour nous) une machine. Il est capable d’évoluer, de s’autoréparer, mais aussi de se tromper. En effet le cerveau est faillible et peut nous induire en erreur. C’est le cas par exemple avec les illusions d’optique où l’on croit voir ce qui n’existe pas. Mais parfois les conséquences de ces défaillances peuvent être plus graves et nous mener alors à la maladie mentale ou à des comportements inappropriés. 

Durant la semaine du cerveau, grâce à d’éminents neuroscientifiques nous essaierons de comprendre ce qui rend notre cerveau aussi parfaitement imparfait.

Notre cerveau est constitué d’environ 85 milliards de neurones qui se connectent entre eux pour échanger des informations. Chaque neurone est capable d’établir 1 000 à 10 000 connexions (les «synapses») avec d’autres neurones, et l’on estime à environ 14 milliards de milliards (14 suivi de 18 zéros) le nombre de synapses dans le cerveau. Chaque seconde, ce ne serait pas moins de 100 000 milliards de signaux chimiques et électriques qui transiteraient via celles-ci. Ces chiffres impressionnants montrent à quel point l’adjectif « connecté » décrit parfaitement le cerveau. Différentes régions cérébrales assurent des fonctions précises (mémoire, contrôle du mouvement, vision…) mais toutes communiquent entre elles pour nous permettre de vivre en harmonie avec « soi » et le monde qui nous entoure. L’ensemble de ces connexions cérébrales est appelé « connectome ».

Durant cette nouvelle édition de la semaine du cerveau, nous verrons l’importance de ce connectome, ce qu’il nous apprend sur le fonctionnement du cerveau, sur ses possibles dysfonctionnements et comment la médecine s’y réfère pour diagnostiquer et soigner certaines pathologies. Nous verrons aussi que les spécialistes des technologies numériques ont mis au point des machines capables de dialoguer avec notre cerveau ou de modéliser son fonctionnement.

Cette révolution numérique va-t-elle nous permettre d’améliorer le fonctionnement de notre cerveau ? L’utilisation de ces nouvelles technologies apporte quoi qu’il en soit son lot de questions éthiques, philosophiques et légales. Nous vous invitons à venir en discuter avec des scientifiques et contribuer au débat public

Pour s’adapter aux changements et survivre, l’homme n’a cessé d’innover depuis la fabrication de ses premiers outils jusqu’à l’invention d’objets sophistiqués nous permettant d’évoluer dans tous les milieux, d’outils pour la recherche et la médecine et la création d’œuvres d’art pour nourrir notre désir de beauté. La création ne surgit pas du néant. « La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés » disait Pasteur qui nous rappelle ainsi la nécessaire élaboration consciente d’un problème donné.

Mais heureusement pour nous, notre esprit vagabonde aussi, rêvasse, s’égare, s’abandonne de façon inconsciente et tout ce qui peut être imaginé par lui peut parfois devenir réalité. Notre inconscient permet de briser les conventions pour voir la réalité sous un jour nouveau et donc le génie créateur naiî d’une interaction fructueuse entre conscient et inconscient. Ce que résume la citation d’Albert Einstein : « La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse ».

Notre plasticité cérébrale donne une souplesse à notre esprit et une flexibilité mentale. Notre pensée divergente et rêveuse favorise la découverte et l’invention et façonne de nouveaux réseaux neuronaux au service de nouvelles fonctions.

Notre boîte crânienne contient notre cerveau… Et notre cerveau, que contient-il donc ? Des neurones me direz-vous ! Oui, certes… mais également d’autres types de cellules toutes aussi importantes que les neurones, et pourtant injustement méconnues. Les neurones représentent en effet moins de la moitié des cellules de notre cerveau.

S’ils jouent un rôle primordial dans la propagation du signal nerveux, et donc dans la transmission des informations, ils ne peuvent fonctionner correctement que s’ils sont correctement alimentés en oxygène et en énergie par les vaisseaux sanguins, s’ils sont secondés et soutenus par leurs associées, les cellules « gliales », et enfin s’ils sont protégés par des cellules sentinelles qui maintiennent l’ordre et lancent l’alerte en cas d’intrusion. Si l’un de ces acteurs vient à défaillir, c’est tout le fonctionnement du cerveau qui est compromis.

Au cours de cette nouvelle édition de la Semaine du Cerveau, nous vous invitons à Marseille à une vision plus intégrative du fonctionnement cérébral en mettant en lumière le rôle joué par l’ensemble de ces cellules. D’autres sujets d’actualité seront également abordés. A noter qu’à cette occasion, de nombreux établissements scolaires ouvriront leurs portes à des chercheurs pour des animations interactives avec les élèves.

Le fait que notre hygiène de vie influence significativement le fonctionnement de notre cerveau est connu et admis depuis longtemps. Ainsi par exemple, le sport ne raffermit pas seulement nos muscles, il améliore aussi nos performances cognitives. A l’inverse, la qualité de l’air que nous respirons et les aliments que nous ingérons peut agresser nos neurones. On sait qu’en retour l’activité cérébrale peut retentir sur notre état de santé. Chacun d’entre nous a déjà eu « la boule au ventre » lors de situations de stress et l’on connait notamment les effets bénéfiques des pratiques de méditation et de relaxation. L’espérance de vie augmentant, il semble aujourd’hui important de prendre conscience de l’ensemble des facteurs susceptibles de nous permettre de garder
« un cerveau sain dans un corps sain ».

Cette nouvelle édition de la Semaine du Cerveau à Marseille sera l’occasion d’évaluer l’avancée des connaissances en la matière.

La «Semaine du Cerveau», manifestation internationale grand public coordonnée en France par la Société des Neurosciences et organisée au niveau régional par l’association Cerveau Point Comm, fête en 2018 son 20ème anniversaire. A cette occasion, Marseille aura l’honneur de lancer l’édition nationale en organisant la conférence inaugurale. A Marseille et dans sa région, nous avons choisi d’illustrer la place privilégiée qu’occupent désormais les Neurosciences dans les grands débats de société.

Les avancées de la recherche sur le cerveau, et notamment l’essor des Neurosciences dites «sociales», contribuent aujourd’hui à redéfinir non seulement ce que nous sommes mais aussi la vie en société et ses enjeux. On sait désormais que, grâce à la flexibilité de ses connexions, notre cerveau peut s’adapter aux changements incessants de l’environnement. En retour, les «traces» laissées par l’expérience et les apprentissages sur l’architecture cérébrale peuvent conditionner la façon dont notre cerveau traitera les informations futures. Ces avancées alimentent la réflexion sur le bien-fondé de certaines conceptions bien ancrées concernant nos comportements ou nos croyances. En permettant de mieux comprendre le rôle et l’importance de nos émotions, les Neurosciences permettent également d’envisager de nouvelles stratégies pour optimiser les apprentissages fondamentaux, accroître le potentiel d’adaptation de notre cerveau, voire stimuler son fonctionnement en conditions normales ou pathologiques.

Cette nouvelle édition de «la Semaine du Cerveau» posera les bases fondamentales de cette réflexion. Nous nous attacherons aussi à mieux cerner les problématiques posées par certaines pathologies du système nerveux qui impactent fortement la société. D’autres aspects du fonctionnement de notre cerveau seront également abordés dans toute la région où la manifestation débutera dès le 6 mars pour se prolonger au-delà du 18 mars. Jusqu’à la fin du mois, des chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants en Neurosciences iront dans de nombreux établissements scolaires partager leur passion avec les plus jeunes.

La créativité, cette aptitude mystérieuse de notre cerveau, est aujourd’hui au cœur de nombreux travaux scientifiques. Repose-t-elle sur des circuits nerveux particuliers et quelles sont les parts respectives de l’inné et des expériences affectives, émotionnelles, culturelles… dans le génie créatif? Peut-on définir un socle cérébral commun à tout processus créatif et l’artiste, quel qu’il soit, a-t-il finalement la même perception de la réalité que le commun des mortels? Si les remarquables capacités de plasticité de notre cerveau peuvent expliquer comment l’éducation et l’entraînement peuvent moduler les circuits nerveux de la créativité et de notre réceptivité à l’art, elles n’expliquent cependant pas tout… L’impact des drogues ou des maladies mentales sur la créativité, ainsi que les bases neuroscientifiques des thérapies par l’art, notamment la musique, font également partie des questions actuellement posées.

Une occasion de faire le point sur les connaissances nouvelles relatives au fonctionnement du cerveau et de découvrir les stratégies d’avenir visant à le réparer, voire à augmenter ses capacités. Le développement des technologies du numérique n’ a-t-il pas induit , notamment chez les enfants des mécanismes cérébraux adaptatifs et des processus nouveaux d’apprentissage, responsables de nouveaux comportements. Comment les nouvelles technologies peuvent aider à mieux décrypter les mystères de notre cerveau pour, à terme, mieux le soigner?

Un voyage au cœur de nos émotions et des mécanismes intimes par lesquels notre cerveau les fabrique, les laisse s’exprimer ou les retient… De nombreuses questions à débattre parmi lesquelles les bases énigmatiques des comportements amoureux, de l’origine des plaisirs gustatifs ou encore du mental des grands champions. Existe-t-il un « centre du plaisir » que l’imagerie cérébrale puisque traquer sur un écran d’ordinateur? Comment la chimie du cerveau s’invite –t-elle au cocktail de nos émotions? Que sait –on aujourd’hui des frontières entre plaisir et addiction?…

 

Les représentations du cerveau, de ses constituants et de son fonctionnement normal et pathologique ont évolué au fil des découvertes, du simple dessin anatomique au plus complexe des diagrammes. Les avancées technologiques enregistrées au fil du temps ont contribué à l’évolution de l’imagerie scientifique, avec tout d’abord des inventions majeures comme le microscope optique, la photographie, le cinéma et le microscope électronique. Plus récemment d’autres outils ont été développés. Ils permettent de distinguer les différentes catégories de neurones, d’identifier et analyser leurs connexions.

De plus avec le scanner et l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), il est désormais possible de visualiser le cerveau humain et de le voir fonctionner en temps réel. Nous disposons aujourd’hui d’un arsenal technologique qui, fort du développement parallèle de la biologie moléculaire et de la génétique, a généré de multiples représentations du cerveau.

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